Fondation UQAM | De nouvelles compressions qui s'élèveront à près de 2 M $ Des compressions supplémentaires de 1,7 M $ par rapport au budget provisoire adopté en mai, ont été annoncées la semaine dernière par la Direction de l'Université. La raison en est que l'UQAM se trouve actuellement aux prises avec un manque à gagner d'environ 8 M $. D'une part, l'UQAM n'a pas obtenu du MEQ, cette année, le redressement qu'elle escomptait quant à sa base de financement; d'autre part, les négociations avec le SPUQ n'ont pas permis de reconduire toutes les mesures volontaires d'économie consenties précédemment. Résultat? Un déficit pour l'année en cours qui, sans les nouvelles compressions annoncées, atteindrait 11,6 M $. La révision du budget entraînera des diminutions de dépenses pour l'ensemble des vice-rectorats alors même que les investissements stratégiques prévus pour le PAFARC, l'intégration des nouvelles technologies à l'enseignement et le développement des partenariats seront substantiellement réduits. La situation financière de l'UQAM, dont le déficit accumulé s'élève à plus de 30 M $, est à ce point critique que le CA a mis sur pied un comité qui aura pour mandat d'examiner les stratégies budgétaires les plus aptes à assurer la survie, voire l'avenir, de l'Université. On comprendra, dans un tel contexte, que Mme Paule Leduc ait lancé un véritable cri d'alarme au gouvernement, lors de son récent passage à Québec.
Un cri d'alarme
Mme Leduc a notamment mis en relief les effets désastreux des coupures, en particulier sur les divers services jugés essentiels à la qualité de l'encadrement. En 1996-1997, a-t-elle souligné, l'UQAM a vu ses dépenses consacrées à l'informatique diminuer de 29 % alors que celles liées aux bibliothèques et à l'audiovisuel chutaient dans les deux cas de 14 %. «Je ne suis pas de celles qui favorisent des drames là où il n'y en a pas» a tenu à préciser la rectrice, «mais je vous dirai que nous avons atteint la limite [...] avec un corps professoral diminué d'une dizaine de pour cent, avec des employés de soutien diminués d'une quinzaine de pour cent, avec des cadres dont nous avons réduit le nombre de 24 %». Enfin, la rectrice a rappelé aux parlementaires que les ressources dont dispose l'UQAM s'avèrent extrêmement limitées: les compressions des cinq dernières années ont entraîné une réduction d'environ 25 % du budget de l'Université. En outre, contrairement à plusieurs autres établissements de la région montréalaise, l'UQAM n'a pas fait l'objet d'un redressement au début des années '80, ce qui, a précisé Mme Leduc, représente un manque à gagner historique d'environ 25 M $. Aussi, après avoir insisté sur le caractère fondamental du rôle de l'État dans l'éducation, la rectrice, au nom de toute la communauté uqamienne, a invité le gouvernement à mettre un terme aux compressions et ce, sans plus attendre. |