Volume XXV Numéro 2, 28 SEPTEMBRE 1998
14/09/98 28/09/98 12/10/98 26/10/98 9/11/98 23/11/98 07/12/98
18/01/99 01/02/99 15/02/99 01/03/99 15/03/99 29/03/99 12/04/99
LA UNE

Réorganisation de la Direction
Un vice-rectorat consacré exclusivement à la formation


Adoption du budget révisé
De nouvelles compressions qui s'élèveront à près de 2 M $



SOMMAIRE DU NUMÉRO

Fondation UQAM
Campagne de développement 1998-1999


Recherches de pointe en linguistique
Pour mieux dialoguer avec l'ordinateur


Nouvelle direction à l'École des sciences de la gestion

Forum sur la dimension plurielle de la société québécoise

Colloque le 2 octobre
Un fossé entre l'art actuel et le public ?


La formation de l'acteur au coeur des débats

Nouveau partenariat en tourisme

Concoursdes droits humains
Meilleure plaidoirie


Cocktail de la rentrée

La Fondation épaule seize nouveaux étudiants

Des étudiants japonais s'initient à l'animation 3D
Design graphique
Des étudiants qui se démarquent!


Médailles du Gouverneur général

Collation des grades en mode

LETTRE À L'UQAM
Où sommes-nous?


Faites marcher vos doigts

AVIS DE VACANCES ET APPELS DE CANDIDATURES

Doyenne, doyen de la Faculté des sciences

Doyenne, doyen de la Faculté des sciences humaines

Doyenne, doyen du Secteur (École) des sciences de la gestion

Doyenne, doyen du Secteur des lettres et communications

Adoption du budget révisé

De nouvelles compressions qui s'élèveront à près de 2 M $

Des compressions supplémentaires de 1,7 M $ par rapport au budget provisoire adopté en mai, ont été annoncées la semaine dernière par la Direction de l'Université. La raison en est que l'UQAM se trouve actuellement aux prises avec un manque à gagner d'environ 8 M $. D'une part, l'UQAM n'a pas obtenu du MEQ, cette année, le redressement qu'elle escomptait quant à sa base de financement; d'autre part, les négociations avec le SPUQ n'ont pas permis de reconduire toutes les mesures volontaires d'économie consenties précédemment. Résultat? Un déficit pour l'année en cours qui, sans les nouvelles compressions annoncées, atteindrait 11,6 M $.

La révision du budget entraînera des diminutions de dépenses pour l'ensemble des vice-rectorats alors même que les investissements stratégiques prévus pour le PAFARC, l'intégration des nouvelles technologies à l'enseignement et le développement des partenariats seront substantiellement réduits. La situation financière de l'UQAM, dont le déficit accumulé s'élève à plus de 30 M $, est à ce point critique que le CA a mis sur pied un comité qui aura pour mandat d'examiner les stratégies budgétaires les plus aptes à assurer la survie, voire l'avenir, de l'Université. On comprendra, dans un tel contexte, que Mme Paule Leduc ait lancé un véritable cri d'alarme au gouvernement, lors de son récent passage à Québec.
Les étudiants exigent un refinancement de l'UQAM

Selon les représentants des quatre associations étudiantes sectorielles1, les compressions budgétaires imposées à l'UQAM causent d'importants ravages dans leur formation. Difficultés à obtenir des stages en raison du manque d'agents de placement, réduction des heures d'ouverture des laboratoires scientifiques, livres disséminés un peu partout dans les bibliothèques, augmentation du nombre d'étudiants par groupe-cours, files d'attente dans les divers services, autant d'exemples concrets qui soulèvent leur inquiétude. Conscients que le budget de l'UQAM restera déficitaire et ce, en dépit des efforts réalisés par tous les acteurs en son sein, les étudiants ont tenu à accompagner leur rectrice à Québec, afin d'exiger de la part du gouvernement qu'il procède à un refinancement de leur Université. «Nous avons atteint le seuil de rupture car il n'est pas possible, dans la situation actuelle, de maintenir à long terme la qualité de notre formation», ont affirmé les représentants étudiants dans un document destiné à animer des discussions dans les groupes-cours, le jour même où l'UQAM rendait compte de son activité budgétaire aux audiences annuelles devant la Commission parlementaire sur l'éducation.


  1. Soit l'AÉÉSG (gestion), l'ADEESE (éducation), l'AESSUQAM (sciences) et l'AGESSHALCUQAM (sciences humaines, arts, lettres et communications). A noter que le SPUQ, le SCCUQ et le SEUQAM ont manifesté leur appui à l'endroit des préoccupations exprimées par ces associations.

Un cri d'alarme
«Nous crions au secours parce que nous avons maintenant peine à remplir nos obligations institutionnelles» a déclaré la rectrice, lors des récentes audiences devant la Commission parlementaire sur l'éducation. Évoquant les répercussions qu'entraîne le sous-financement chronique du réseau universitaire, Mme Leduc a avisé le gouvernement que l'UQAM ne pouvait tout simplement plus absorber de nouvelles compressions sans mettre en péril tant la qualité de la formation et de la recherche, que la mission d'accessibilité qui est la sienne depuis toujours.

Mme Leduc a notamment mis en relief les effets désastreux des coupures, en particulier sur les divers services jugés essentiels à la qualité de l'encadrement. En 1996-1997, a-t-elle souligné, l'UQAM a vu ses dépenses consacrées à l'informatique diminuer de 29 % alors que celles liées aux bibliothèques et à l'audiovisuel chutaient dans les deux cas de 14 %. «Je ne suis pas de celles qui favorisent des drames là où il n'y en a pas» a tenu à préciser la rectrice, «mais je vous dirai que nous avons atteint la limite [...] avec un corps professoral diminué d'une dizaine de pour cent, avec des employés de soutien diminués d'une quinzaine de pour cent, avec des cadres dont nous avons réduit le nombre de 24 %».

Enfin, la rectrice a rappelé aux parlementaires que les ressources dont dispose l'UQAM s'avèrent extrêmement limitées: les compressions des cinq dernières années ont entraîné une réduction d'environ 25 % du budget de l'Université. En outre, contrairement à plusieurs autres établissements de la région montréalaise, l'UQAM n'a pas fait l'objet d'un redressement au début des années '80, ce qui, a précisé Mme Leduc, représente un manque à gagner historique d'environ 25 M $. Aussi, après avoir insisté sur le caractère fondamental du rôle de l'État dans l'éducation, la rectrice, au nom de toute la communauté uqamienne, a invité le gouvernement à mettre un terme aux compressions et ce, sans plus attendre.