Volume XXV Numéro 6, 23 NOVEMBRE 1998
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LA UNE

Déclaration universelle des droits de l'Homme
Un Congrès mondial en souligne les 50 ans!


Élection des doyens
Nguyen, Proulx et Riel ont franchi l'étape cruciale


SOMMAIRE DU NUMÉRO



Quelles avenues pour le mouvement communautaire?

Nouveaux programmes de deuxième cycle en kinanthropologie

Développer les habiletés langagières des jeunes enfants

Colloque annuel du TOXEN

Qu'en est-il de la formation en muséologie?

Dix ans au service des diplômés !

Provigo appuie la Chaire Philippe Pariseault

Don du gouvernement chinois

Colloque sur l'enseignement universitaire

Titres d'ici

SOUTENANCES DE THÈSE

VITE LU

Le Midi 15

Championnat canadien de soccer
L'équipe de l'UQAM décroche le Bronze


Centre de design
Images d'architectes

Quelles avenues pour le mouvement communautaire?
M. Jean-François René, professeur au département de travail social.

Une équipe de chercheurs1 obtenait récemment 253 000 $ du Fonds fédéral pour l'adaptation des services de santé, afin d'analyser les transformations dans les pratiques des organismes communautaires dans le cadre de la réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux au Québec. Selon M. Jean-François René, chercheur principal et professeur au département de travail social à l'UQAM, il n'y a pas eu, au Québec, une recherche récente d'une telle ampleur permettant de porter un regard global sur les pratiques des orga- nismes communautaires.

Le contexte de la recherche
Comme l'explique M. René, depuis le début des années 1990, le réseau de la santé et des services sociaux au Québec a connu une réforme majeure qui comporte plusieurs volets. Un de ceux-ci concerne la reconnaissance du travail du mouvement communautaire. Ainsi, les intervenants dans le domaine de la santé ont attribué aux groupes communautaires un statut officiel de partenaires. «En fait, souligne M. René, ce mouvement, depuis les 20 dernières années, s'est affirmé comme un acteur de premier plan dans plusieurs secteurs. Pensons, notamment, aux centres de santé pour les femmes, aux maisons d'hébergement pour jeunes ou pour femmes, ou encore aux organismes travaillant auprès de sidéens». Bref, les acquis sont multiples: approche globale des problèmes, souplesse dans l'accueil, structures participatives, démocratisation, etc. «Autant d'attributs qui, estime M. René, distinguent les organismes communautaires du réseau institutionnel». Cependant, ajoute-t-il, on ne dispose pas, à l'heure actuelle, de données à propos de l'impact de la réorganisation du réseau sur les pratiques de ces organismes.

Les objectifs du projet
Le projet de recherche, d'une durée de deux ans, porte sur trois secteurs d'intervention fortement touchés par la récente reconfiguration du réseau: l'intervention dans le secteur famille-petite enfance, celle auprès des jeunes (adolescents et jeunes adultes) et enfin, l'intervention auprès des femmes. Les objectifs consistent à:

  1. décrire et documenter l'état actuel des pratiques communautaires (populations desservies, approches, activités et services, formes d'organisation interne);
  2. identifier les transformations qui marquent présentement ces pratiques;
  3. montrer comment les transformations affectent les services des groupes communautaires. «Nous chercherons, précise Jean-François René, à saisir les perceptions qu'ont les acteurs eux-mêmes des transformations et de leurs impacts. Est-ce que les groupes communautaires pourront conserver leurs attributs ou leurs vertus, et si oui, à quel prix ?» L'approche méthodologique sera à la fois quantitative et qualitative. Près de 500 questionnaires seront acheminés à des organismes dans tout le Québec et un regard plus en profondeur sera porté sur une douzaine d'entre eux en fonction des secteurs d'intervention retenus.

Pour M. René, «On aura enfin un portrait plus imposant permettant aux décideurs et aux milieux institutionnels et communautaires d'être mieux outillés pour comprendre le travail des organismes. Ils y trouveront matière à réflexion tant en ce qui concerne les avenues que peut prendre le mouvement communautaire, que les enjeux que cela comporte».


  1. Outre M. Jean-François René (UQAM), les chercheurs associés au projet sont Mmes Michelle Duval (UQAM), Danielle Fournier (UdeM) et Suzanne Garon (Université de Sherbrooke).