Volume XXVI Numéro 10, 28 Février 2000
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LES ARCHIVES
LA UNE

Création d'un Centre d'études Wallonie-Bruxelles

Une Chaire qui allie science et gestion

Les étudiants débattent, protestent et manifestent


SOMMAIRE DU NUMÉRO

>La rétro le 25 mai !

Un nouveau cadre d'éthique pour la recherche avec des êtres humains

Pour une meilleure intégration, en français, des immigrants

Pour une approche écosystémique de la santé

Préserver la santé des artistes

Don de livres japonais

Premières bourses CN en ergonomie

La Chine intéressée par l'expertise de l'UQAM en &éacute;cotourisme

Séisme en Colombie

Colloque sur la folie

Deux autres rapports sectoriels de la CUP

  • Éducation physique
  • Administration et économique


  • L'art en cavale

    Un magicien de l'affiche

    École de fouilles

    SOUTENANCES DE THÈSE

    VITE LU
    Préserver la santé des artistes
    Centre de santé pour artistes : à l'avant-plan, Mme Sylvie Fortin, professeure au Département de danse.
    Sous la direction de la professeure Sylvie Fortin, le Département de danse vient d'ouvrir un Centre de santé pour artistes situé au pavillon Latourelle1. « Le nombre de blessures accidentelles subies par les danseurs, affirme Mme Fortin, est comparable à celui existant dans le monde du sport professionnel et 75 % des danseurs auront à vivre avec une blessure chronique au cours de leur carrière. De plus, il n'est pas rare de voir des danseurs terminer leur carrière vers l'âge de 30 ou 35 ans ».

    Centré dans un premier temps sur la formation, le Centre de santé entend offrir aux étudiants en danse, ainsi qu'aux professeurs et chargés de cours, l'expertise d'une équipe multidisciplinaire et l'accès à un équipement approprié afin de guider leur apprentissage dans un contexte où tout est mis en oeuvre pour préserver leur santé2. On se soucie bien sûr des muscles et des articulations, mais aussi de la condition physique générale, de la nutrition, et de la psychologie. L'idée sous-jacente est simple : il s'agit de ne pas dépasser les limites de la physiologie et de se préoccuper davantage de la prévention des blessures. Ce faisant, souligne Sylvie Fortin, l'UQAM emboîte le pas à un courant international qui, depuis quelques années, s'intéresse à la façon dont les danseurs prennent soin de leur santé. « L'objectif visé est d'augmenter le bien-être et la qualité de vie des danseurs, de prolonger leur carrière et de les aider à atteindre une prestation optimale ».

    Les danseurs, dans leur formation et dans leur entraînement quotidien, sont amenés de plus en plus à concilier les exigences de nouvelles esthétiques chorégraphiques, fortement orientées vers des prouesses acrobatiques, avec les connaissances mises à jour dans des domaines de recherche en émergence, telles la médecine de la danse ou l'éducation somatique. Comme le précise Mme Fortin, « l'art chorégraphique a beaucoup changé ces dernières années et il est devenu plus exigeant pour le corps du danseur. Aussi faut-il revoir les habitudes de travail et les méthodes d'entraînement à la lumière de cette évolution ».

    Ainsi, ce mouvement de promotion de la santé vise également à établir des liens plus étroits entre le milieu artistique et celui de la santé. D'une part, les professionnels de la santé (médecins, physiothérapeutes) doivent développer une expertise à l'égard des problèmes spécifiques rencontrés par les artistes et, d'autre part, ces derniers doivent réévaluer leurs pratiques artistiques et pédagogiques de façon à prévenir les problèmes. C'est pourquoi, explique Mme Fortin, le Centre envisage de développer un volet recherche qui serait axé sur la prévention et la réhabilitation. « Une équipe de professionnels de la santé pourrait travailler avec les enseignants à décloisonner les sphères trop étanches du scientifique, de l'artistique et du pédagogique. Enfin, nous aimerions aussi élargir l'accès au Centre pour les étudiants de d'autres disciplines artistiques : théâtre, musique, ou arts visuels ».

    1. À noter le rôle joué par MM.Pierre Parent, secrétaire général et adjoint à la rectrice et Alain Dufour, vice-recteur aux ressources humaines et aux affaires administratives pour que ce projet se concrétise.

    2. Signalons que le Centre de santé profite de la collaboration d'experts de Perfmax, une clinique de santé et de haute performance.