Volume XXVI Numéro 12, 27 Mars 2000
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LA UNE



« La force principale de l'UQAM, ce sont ses ressources humaines! »

Formation à distance: l'ERE sur les inforoutes


SOMMAIRE DU NUMÉRO



Premières journées NTIC

La santé mentale des jeunes adultes

Manifeste pour l'humanité

En avant la culture!

20 ans sans fausse note

Faire le lien entre le banc d'école et la vraie vie

L'avenir monétaire des Amériques

Un autre projet subventionné à l'IREF

4e Jeux des communications

Toujours détenteur d'un record Guinness

Champion québécois de ski alpin

Apprendre en s'amusant!

VITE LU

Titres d'ici

SOUTENANCES DE THÈSE

Titres d'ici
Poésie

« Les feuilles ne savent pas ce qu'elles font,
le bois ne connaît que le bois.
L'homme, lui, sonne faux de la fibre
et il se croit malin à gauchir
le diapason universel [...]
Ligoté dans ses contorsions
le maître et possesseur de la nature
besogne à son propre confinement
Mais comment, en répondant de soi,
ne plus faire qu'un avec la justice? »

Professeur de littérature et de création, poète et esssayiste, Paul Chamberland poursuit, depuis plus de 30 ans, une oeuvre qui oscille entre poésie et philosophie, entre morale et politique. Intime faiblesse des mortels, son plus récent recueil paru aux Éditions du Noroît, conjugue toutes ces dimensions. Écrits dans une langue familière, les poèmes invitent le lecteur à interroger la nature de son propre regard, sur soi et sur le monde. Sur cette « énigme tenaille du bourreau renaissant du bourreau », d'Auschwitz aux massacres de Bosnie. Sur le souci obsédé de gages dans un univers où le banquier règne en maître. Sur la nécessité de répondre de nos semblables et de nous-mêmes. Mortels aux prises avec les ténèbres, certes, mais où parfois l'irrépressible - telle l'eau franchissant les barrages d'un masque durci dans la peine - parvient à rompre le mal. Éclaircie révélant que ce qu'il y a de plus fort dans l'humain réside peut-être dans ses faiblesses.


Barbarie à visage humain

Dans un recueil de textes intitulé En nouvelle barbarie, Paul Chamberland en appelle, une fois de plus, à une transformation radicale de notre société. Des automobilistes qui, en Floride, courent le danger d'être attaqués par des lanceurs de pierre embusqués en bordure de route, un enfant de six ans qui poignarde sa mère parce qu'elle l'a grondé et envoyé au lit, un fonctionnaire qui déclare que le malade traité devient un produit. Des faits divers ? Bien plus. Voilà, nous dit l'auteur, quelques-uns seulement des signes épars, mais récurrents, qu'il a pu recueillir, observer et scruter. Des signes qui lui paraissent être ceux d'une « barbarie nouvelle ».

Dans cet ouvrage, l'auteur émet l'hypothèse que de puissants processus en cours auraient pour conséquence de miner les principes qui sont au fondement de la culture. Pour lui, la barbarie actuelle, cette régression de l'humanité, ce nivellement par le bas, cette légitimation (publicitaire) de la force brute, « aurait pour effet l'affaiblissement, puis la liquidation des institutions que nous tenons pour nécessaires à la reproduction de la vie civilisée ». En nouvelle barbarie, aux éditions de l'Hexagone.


Meubles et histoire

Avec la parution de Meubles anciens du Québec, le professeur du Département d'histoire de l'art Michel Lessard complète sa trilogie sur la culture matérielle québécoise amorcée avec ses ouvrages sur les objets anciens (1994) et les antiquités (1995). De l'armoire à pointes de diamant jusqu'au lit en cuivre en passant par les meubles de jardin, l'auteur ratisse quatre siècles de création de meubles, en y repérant l'influence des trois grandes cultures qui ont modelé le pays, la France, l'Angleterre et les États-Unis. Meuble d'esprit français, mode néoclassique, vogue éclectique, mouvements du prémodernisme, mobilier moderne, autant d'étapes de l'histoire de l'ameublement québécois présentées dans ce volumineux ouvrage qui contient plusieurs centaines de photographies originales et d'illustrations tirées de catalogues anciens, tels ceux d'Eaton et de Légaré, ainsi que de nombreux dessins didactiques et vieux clichés d'archives. On y constate que menuisiers, ébénistes, industriels et designers ont su profiter d'une abondance des meilleurs bois, en conjuguant traditions et nouveautés. Réinventant à leur manière les grands mouvements qui ont balayé l'Occident, les Québécois ont donc créé, de toutes pièces, un mobilier vernaculaire. Publié aux Éditions de l'Homme.

La recherche en Amérique latine

Publié par l'Institut international d'éducation supérieure en Amérique latine et dans les Caraïbes (IESALC), un organisme lié à l'UNESCO, La investigación universitaria en América Latina traite de la recherche universitaire en Amérique latine, plus précisément au Brésil, en Argentine, en Colombie, au Chili, au Mexique et au Venezuela. Jean-Pierre Lemasson, directeur du Bureau de la coopération internationale de l'UQAM et Marta Chiappe comparent l'organisation et les systèmes de financement de la recherche de ces divers pays et apprécient le poids des universités dans l'ensemble des activités de recherche nationales. Ils évaluent également la taille des activités de recherche au sein des universités elles-mêmes. De manière générale, les auteurs constatent que la recherche universitaire est peu développée et qu'elle est concentrée dans trois ou quatre universités par pays, qui sont presque toutes publiques. En outre, le niveau de scolarisation du corps professoral ­ peu élevé ­ et le faible développement des études supérieures limitent considérablement le potentiel de croissance de la recherche universitaire. À titre d'exemple, en 1994, alors que le Canada comptait, à lui seul, 22 688 étudiants inscrits au doctorat, on en dénombrait 26 341 en Amérique latine.


Politique étrangère

La politique extérieure du Canada, 1997-1998, Priorité à l'Asie-Pacifique, tel est le titre d'un ouvrage qu'a fait paraître récemment André P. Donneur, professeur au Département de science politique. Rappelons qu'en novembre 1997, le Canada était l'hôte du sommet annuel du Forum de Coopération Économique Asie-Pacifique, tenu à Vancouver sous la présidence du premier ministre Jean Chrétien. Le Canada avait alors décrété que 1997 était l'année de l'Asie-Pacifique. Par ce geste, on voulait, d'une part, réaffirmer que le Canada est bien une puissance du Pacifique et, d'autre part, sensibiliser la population canadienne à cette réalité.

Il s'agit d'un troisième livre consacré à la politique extérieure du Canada par M. Donneur. Pour cette dernière livraison, il a pu compter sur la collaboration d'Éric Demers, de Philippe Bourbeau, de Stéphanie Vilandré et de Suzette Gourdeau. L'ouvrage a été publié sous le double auspice du Centre d'études des politiques étrangères et de sécurité (CÉPÉS) et du Centre d'études de recherche et de documentation (CÉRD).


L'univers fictionnel

Qu'est-ce que la fiction? Quelles sont ses fonctions? Autant d'interrogations que soulève Francis Tremblay dans son plus récent essai intitulé La fiction en question. S'appuyant sur une diversité d'oeuvres - du Chat botté à l'Écume des jours en passant par Zelig et Independance Day - l'auteur ouvre la problématique à l'ensemble des lieux où la fiction participe à la création, y compris dans notre manière d'inventer notre rapport au monde, à soi, aux autres. « Les fictions circulent socialement. On en lit, on en écrit. On en regarde, on en produit. On s'en sert pour engendrer des récits. Certains les utilisent pour convaincre, distraire ou mentir. D'autres se demandent comment il serait possible de vivre sans en faire usage. [...] La fiction ne permet-elle pas de fabuler, de rêver... de se rêver? » C'est ainsi que la place occupée par la fictionnalisation dans le fonctionnement narratif et représentatif de la mémoire retient, dans un premier temps, l'attention de l'auteur. Puis, les rapports existant entre la fiction, et, d'autre part, la communication, la réalité et la vérité, sont examinés. Enfin, les fonctions sociales et psychologiques qu'exerce la fiction - en comblant des besoins émotifs, éthiques, ludiques, pédagogiques, utopiques et d'imagination - font l'objet du dernier chapitre de cet essai paru chez Balzac-Le Griot éditeur.</TD></TR>

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