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Entre l'agora de l'Athènes classique et l'effervescence des Lumières, l'idée comme la pratique de la « démocratie » auraient été en léthargie profonde, sombrant dans les gouffres ténébreux d'une sorte d'immense Moyen Âge. A contrario, depuis le XVIIIe siècle, la démocratie connaîtrait une expansion universelle et toujours triomphante. Voilà un modèle de pensée dominant que « l'étude attentive de l'histoire peut et doit contribuer à briser, car il est faux » d'affirmer le médiéviste Michel Hébert, professeur au Département d'histoire. Cette question de la démocratie - et en particulier de ses manifestations médiévales - le professeur Hébert en a fait la thématique centrale de l'allocution qu'il a prononcée, le 22 mars dernier, devant les membres de la prestigieuse Académie des lettres et des sciences humaines de la Société royale du Canada qui vient de l'accueillir dans ses rangs. Un geste auquel l'éminent historien n'est pas demeuré insensible « C'est une forme de reconnaissance par nos pairs qui, au niveau symbolique, est importante...».
Le Moyen Âge revisité
En fait, Michel Hébert revisite un certain nombre d'idées reçues, non seulement sur la place de la démocratie dans le Moyen Âge mais aussi sur la place du Moyen Âge dans la genèse de la démocratie. Comment? En examinant de plus près le fonctionnement des assemblées de village et des conseils urbains, en s'intéressant à l'utopie égalitariste qui a nourri bien des révoltes avant même l'an Mil, et en étudiant la naissance, dans toute l'Europe, d'assemblées représentatives en forme de parlements ou d'états généraux et ce dès le XIVe siècle. « Si la démocratie n'est qu'un bout de papier à mettre dans une urne tous les quatre ans, ce n'est pas un immense effort! On pourrait dire que les gens, au Moyen Âge, par le biais des assemblées de village, participaient beaucoup plus à la gestion de leur vie collective...». Actuellement, Michel Hébert se penche de plus près sur le phénomène de la communication dans la société médiévale. « Je m'intéresse à tout ce qui touche à la diffusion et à la circulation de l'information. On imagine que c'est tout récent... eh bien non... La société médiévale avait ses crieurs publics, ses messagers, ses symboles héraldiques, ses rituels... Or, ça fonctionnait et ça donnait une certaine cohésion à la société ».
Enseigner l'histoire
1. Le professeur Hébert figure également parmi les fondateurs de la Société des études médiévales du Québec et est à l'origine de la publication d'une revue savante intitulée Memini. |