Volume XXVI Numéro 7, 17 JANVIER 2000
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LES ARCHIVES
LA UNE

Deux Alliances UQAM-communautés
Le CRSH injecte 1,6 million $


Création du profil Histoire, Culture et Société

L'UQAM à l'ère facultaire: un bref portrait


SOMMAIRE DU NUMÉRO

Le CRSH injecte 1,6 million $
...en économie sociale...
...et en études féministes

Création du profil Histoire, Culture et Société

L'UQAM à l'ère facultaire

Doctorat en informatique cognitive

Don de 300 000 $ à la mémoire de Denise Véronneau

L'épistémologie contemporaine

Des Caisses populaires à l'ESG

Don de la Fondation Jean-Louis Lévesque

Quatre bourses de 14 500 $

Le Centre de vigie planétaire : ça continue !

Nouvelles bourses de mobilité internationale

L'acte artistique en question

Panorama du design actuel

Prix Orange à la place publique du J.-A.- DeSève

Droits et responsabilités des étudiants: la consultation

Concours pour photographes amateurs

SOUTENANCES DE THÈSE

VITE LU

Arrivée de l'an 2000

Le Centre de vigie planétaire : ça continue !
Des experts à l'affût de toute défaillance dans le laboratoire informatique du Centre de vigie planétaire, lors du passage à l'an 2000.
Le Centre de vigie planétaire de l'an 2000, créé par l'UQAM en collaboration avec l'Association des physiciens et ingénieurs biomédicaux du Québec (APIBQ)1, entend poursuivre ses activités au-delà du passage au nouveau millénaire. Le Centre ayant bien répondu aux besoins de ses partenaires2, ceux-ci en souhaitent désormais la permanence en tant qu'observatoire international, notamment dans les domaines de la sécurité civile et de la santé. Encore tout récemment, le Centre de vigie a été le premier à diffuser des informations, à travers tout le pays, concernant des problèmes de facturation pour certaines transactions par carte de crédit. Ces problèmes, surgis aux États-Unis, sont probablement attribuables au passage à l'an 2000.

Rappelons, par ailleurs, que plusieurs bénévoles - professeurs, étudiants, experts, professionnels et employés de l'UQAM3 - ont travaillé au Centre du 31 décembre à compter de 6 h le matin jusqu'à midi le 1er janvier. Leur rôle ? Faire, sur Internet, un monitorage d'informations provenant de pays ayant basculé dans l'an 2000, en vue de prévenir les autorités compétentes des défaillances ou autres problèmes qui auraient pu survenir dans des secteurs névralgiques. Notons aussi que plusieurs partenaires avaient délégué des experts au Centre de vigie afin d'analyser et de valider chaque information reçue.

Comme le souligne Danielle Maisonneuve, l'une des responsables de ce projet de vigie et professeure au Département des communications, le Centre a permis de constater que le passage à l'an 2000 n'avait pas gravement affecté les grands systèmes dans les domaines de la santé, de la sécurité civile et des communications. Au Québec, par exemple, seuls quelques appareils médicaux ont connu des problèmes d'affichage de date qui n'ont toutefois pas compromis leur bon fonctionnement. Le Centre a aussi permis de rassembler des gens de science. Des experts de l'UQAM, comme Bernard Élie, spécialiste des marchés financiers et boursiers, Jacques Lévesque, russologue, ou Jean-Pierre Gatsinzi, spécialiste de l'Afrique, étaient là pour commenter, analyser et valider les informations, On pouvait aussi compter sur la présence de physiciens et d'ingénieurs, sans parler des nombreux étudiants des trois cycles d'études. « Pour une fois, explique Mme Maisonneuve, la parole scientifique, essentielle dans la prévention de crise, a eu droit de cité, en prise sur l'action ».

La structure de communication multidirectionnelle du Centre permet de réaliser une gestion de risque et la prévention de crise sur une base continue. Comme les grandes problématiques sociales reposent de plus en plus sur des causes ou des événements transnationaux, la vigie planétaire peut contribuer à minimiser les effets de surprise et les temps de réaction à l'échelle internationale.

L'idée de créer le Centre de vigie est née du colloque Communications en temps de crise, tenu à l'UQAM en janvier 1999. Selon Mme Maisonneuve, les gens de science, présents à ce colloque, y affirmaient déjà que rien ne permettait de penser que le passage à l'an 2000 pouvait mettre en péril des vies humaines. « Notre vigie, précise-t-elle, a permis de démontrer que l'on avait raison de tenir ce discours ». En même temps, d'ajouter Mme Maisonneuve, « une des leçons du colloque était qu'il fallait développer une culture du risque. Pour que le mieux arrive, il faut prévoir le pire. C'est ça la prévention de crise ».

1. L'initiative du projet de vigie planétaire revient à M. Jean-Marie Douesnard de l'Association des physiciens et ingénieurs biomédicaux du Québec (APIBQ), et à Mme Danielle Maisonneuve, professeure au Département des communications.

2. Parmi les partenaires ayant contribué au succès du Centre de vigie, mentionnons le Centre de sécurité civile et le Service de police de la CUM, la Sûreté du Québec, le Mouvement Desjardins, la Croix-Rouge, la direction de la Santé publique de Montréal, le Groupe BDDS, le Réseau mondial des chaires UNESCO en communications (ORBICOM), etc.

3. La mise en place du Centre de vigie, situé dans un laboratoire sectoriel de micro-informatique de l'UQAM, s'est faite sous la responsabilité du Département des communications avec l'appui de nombreux services, dont le Service de l'informatique et des télécommunications (SITEL), le Service de l'audiovisuel (SAV), le Service de l'information et des relations publiques (SIRP) et le Service de la prévention, de la sécurité et des services aux usagers.